Dernières actualités avec #intoxication alimentaire


Le Parisien
2 days ago
- Science
- Le Parisien
« Des recherches sont en cours » : à Radio France, une mystérieuse épidémie de « troubles gastro-intestinaux »
« Bon, finalement, je suis malade aussi. J'ai vomi toute la nuit. » Samedi matin, Thomas (le prénom a été changé à sa demande) le reconnaissait : il ne faisait plus le malin. La veille, avec ses collègues journalistes à France Info, ils souriaient en apprenant que ce qui ressemble à une intoxication alimentaire se répandait à grande vitesse dans les couloirs de la Maison de la radio (Paris XVIe). Selon eux, cela ne pouvait venir que de la cantine, dont la qualité des repas fait l'objet de blagues récurrentes dans l'ensemble du bâtiment. « Je pensais être passé entre les gouttes alors que j'ai mangé à la cantine jeudi midi. C'est à partir de là que l'épidémie s'est diffusée », insiste Thomas, sans rire. Vendredi soir, en rentrant chez lui, le journaliste a commencé à se sentir mal. Au même moment, la direction de Radio France recensait déjà une cinquantaine de victimes de ses mystérieux « troubles gastro-intestinaux ». « L'origine n'est pas à ce stade identifiée. Des recherches sont en cours sur les différents lieux potentiels de contamination pour le déterminer au plus vite », a écrit la direction dans un mail général que nous avons pu lire. Celle-ci a immédiatement saisi l'Agence régionale de santé (ARS), qui « va mener une action en recherche de toxi-infection alimentaire collective ». Les salariés touchés sont invités à demander à leur médecin de prescrire une recherche de germe, seule action permettant de trouver l'origine du mal. À ce stade, deux hypothèses sont privilégiées : celle d'une intoxication alimentaire à la cantine, ou via les fontaines à eau installées dans les couloirs, et celle d'un virus qui circule dans les étages de la Maison de la radio. Mais les personnes qui ont été malades travaillent à différents niveaux du bâtiment, et dans des services qui ne se côtoient pas forcément, ce qui semble réduire la piste du virus. Par mesure de précaution, l'ARS a conseillé de maintenir la cantine fermée tout le week-end et de fermer provisoirement toutes les fontaines à eau. Le nettoyage va être également renforcé dans les sanitaires, les ascenseurs et les autres parties communes. « La bonne nouvelle pour les personnes touchées, c'est que les symptômes disparaissent très vite », souffle un cadre de la direction. Thomas le confirme : 24 heures après les premiers vomissements, ces troubles ne semblaient plus qu'un mauvais souvenir. Reste à savoir si le long pont du 14 Juillet va avoir raison de l'épidémie. Ou si celle-ci va rejaillir de plus belle dès mardi…


Le HuffPost France
5 days ago
- Politics
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Après les intoxications à la bactérie E.coli dans l'Aisne, la responsabilité de l'État pointée du doigt
SANTÉ - Ils estiment avoir été victimes d'une faille dans le système de contrôle sanitaire. Les parents de deux enfants touchés par la vague d'intoxication alimentaire sévère survenue dans l'Aisne en juin ont déposé une requête devant le tribunal administratif d'Amiens, mettant en cause l'État. La requête en référé-expertise a été déposée lundi 7 juillet, a indiqué Me Emmanuel Ludot, l'avocat des parents, confirmant une information du journal local Le Courrier Picard. Il estime auprès de l'AFP que la responsabilité de l'État est « engagée » et sollicite la désignation d'un expert afin d'établir les causes précises de la contamination. Emmanuel Ludot pointe notamment « une insuffisance caractérisée de contrôle de traçabilité » et une « absence de vérification par les autorités sanitaires des systèmes de refroidissement et de conservation de la viande » dans les boucheries mises en cause. 32 cas recensés En juin, une série d'intoxications alimentaires sévères à Saint-Quentin et le décès d'une enfant de 11 ans ont conduit à la fermeture de six boucheries, dont une seule a pu rouvrir. Le 5 juillet, 32 cas ont été recensés par la préfecture de l'Aisne. Le parquet de Saint-Quentin, initialement saisi pour homicide involontaire, blessures involontaires, mise en danger et tromperie aggravée, s'est dessaisi le 25 juin au profit du pôle santé publique du parquet de Paris. Selon la requête, les parents affirment avoir acheté, le 11 juin, des tranches de gigot d'agneau et des brochettes de poulet dans l'une des boucheries fermées. Leurs deux enfants, âgés de 8 et 11 ans, ont présenté des symptômes le 15 juin, notamment des maux de ventre, et les parents « ont ressenti une fatigue extrême ». Les symptômes des enfants « se sont aggravés » et les enfants « ont été conduits aux urgences pédiatriques, qui ont révélé une contamination ». L'expert sollicité devra notamment selon l'avocat « décrire la traçabilité de la bactérie » et « établir le lien de causalité » certain entre la bactérie et l'intoxication alimentaire dont les enfants ont été victimes.